Un appel qui s'adresse bien évidemment à tous les tunisiens sans exclusion et en particulier à ceux et celles qui sont au pouvoir dont l'adhésion est plus que nécessaire pour transformer les idées développées ci-dessous en une réalité. La Tunisie - de l'avis de beaucoup d'institutions internationales et de pays amis - est plus que apte à mener le combat des libertés individuelles et collectives en instaurant une république de droit via une vraie démocratie, elle est mature pour réussir ce défi plus que nécessaire pour se développer, s'épanouir et se hisser au rang des nations leaders.
Un appel orienté vers l'avenir qui est le plus grand commun dénominateur de chaque peuple. Un appel qui se veut conciliant et rassembleur de toutes les bonnes volontés pour réaliser, dans le calme, le plus grand chantier politique du début de ce 21ème siècle : le respect total et complet des droits humains sous une démocratie laïque reconnaissant et protégeant notre identité arabo-musulmane.
Un appel sous forme de défi à tous les tunisiens qui leur demande de retrousser les manches plus que jamais pour réussir ENSEMBLE les défis de demain dans le respect mutuel et dans une ambiance fraternelle où l'intérêt collectif est au-dessus de tous.
Un appel difficile cal il requiert de nous tous beaucoup de sacrifices. Sacrifier son temps, son énergie, ses moyens mais surtout ses acquis, son orgueil et son rang pour une cause très noble qui dépasse l'intérêt personnel et qui s'inscrit dans le temps absolu, dans la mémoire des générations. Il est de notre intérêt, nous citoyens et gouvernants tunisiens, de léguer à nos héritiers le pays le plus prospère, le plus stable, le plus indépendant, le plus respectueux des valeurs universelles et le plus respecté car il s'agit de l'existence même de notre pays et de notre nation arabo-musulmane dans un monde violent et globalisant. Les pays, et donc les peuples, qui ne se respectent pas (pour se faire respecter, il faut se respecter soi même) sont voués à la disparition (politiquement parlant). Il est temps que chacun de nous se pose la question, non seulement qu'est ce que j'ai fais mais surtout qu'est ce que je peux faire pour que mon pays soit meilleur !
Nous sommes tous conscients que les temps changent, les conditions de toutes sortes aussi et les priorités bougent, bref rien n'est figé ni absolu, tout est relatif (à part les valeurs humaines). Nous croyons que les tunisiens sont capables de surprendre en mettant en place un changement plus global, plus percutant, plus universel car il touche justement aux valeurs humaines, à la paix et à la stabilité de notre pays mais aussi à celle d'une région et d'une nation.
Nous appelons, bien évidemment, Monsieur le Président de la République, à prendre les initiatives qui s'imposent afin de créer les conditions d'alternance pacifique au pouvoir. Nous vous suggérons d'être l'homme politique le plus libre et de mettre en oeuvre le chantier de l'alternance démocratique selon l'agenda suivant :
1- Démissionner de votre fonction de président du RCD;
2- Annoncer votre démission de la présidence de la République qui prendra effet dès l'acceptation de la nouvelle constitution (dans un an au plus tard). Vous serez à la retraite avec les honneurs d'un ancien président de la République et dont le statut sera protégé par la constitution, libre de vos choix et de vos mouvements ;
3- Nommer un chef de gouvernement (Premier Ministre), personne politique, consensuelle connue pour son impartialité, sa neutralité et son intégrité morale. Le chef de gouvernement, qui ne pourra pas être candidat à l'élection présidentielle, aura la tache de former et diriger un gouvernement d'unité nationale pour une durée ne dépassant pas 12 (douze) mois, qui gèrera toutes les affaires de l'état ;
4- Le gouvernement, présidé par le Premier Ministre, nommera une assemblée constituante représentative pour préparer une nouvelle constitution à soumettre à un référendum au plus tard au bout de 9 (neuf) mois. Cette assemblée aura les pouvoirs d'un parlement élu ;
5- Le gouvernement organisera l'élection présidentielle (le chef du gouvernement ne peut pas être candidat) dans les 2 (deux) mois suivants l'acceptation de la nouvelle constitution ;
6- Le nouveau président prendra ses fonctions au sitôt les résultats sont confirmés ;
7- Le gouvernement, présidé par le Premier Ministre, organisera les élections législatives selon la nouvelle constitution dans le mois suivant l'élection du nouveau président.
Monsieur le Président de la République, nous souhaitons que cet appel pour un avenir démocratique et radieux, soit le socle du prochain changement que vous n'allez pas tarder à initier contre vents et marrés. Que dieu le tout puissant, vous apporte toute l'aide nécessaire à relever ce défi stratégique. Nous restons convaincus que l'Histoire retiendra votre nom comme l'initiateur du grand changement démocratique.
Chers concitoyens, «les hommes passent et leurs expériences aussi. Ce que nous pouvons léguer, avec fierté à nos descendants, ce sont des institutions solides et modernes» (Jean Monnet). Nous avons le choix entre modernisation et décadence. Le choix est très vite fait car l'Histoire retiendra nos actions. De plus, l'heure est propice à l'union dans le respect mutuel pour accomplir cet ambitieux chantier avec le concours et le soutien de toutes les bonnes volontés.
Vive la Tunisie,
Vive la République.
http://3rep-tn.blogspot.com/
Tunis, juillet 2007.
P.S. L'anonymat n'est ni une stratégie ni une tactique. C'est pour permettre à tout un chacun de s'approprier éventuellement le projet sans préjugé ni arrière-pensée.
Annexe : Un exemple de gouvernement de transition
Premier Ministre (Chef du gouvernement)
Ministre délégué à la fonction publique et la réforme de l'état
Ministre délégué aux relations avec le parlement et porte parole du gouvernement
L'Observatoire du Respect des Droits de l'Homme (ORDH)
Le Conseil National de l'Audiovisuel et de la Presse (CNAP)
La Cour des Comptes
Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi
Ministre délégué au Budget et Comptes publics
Ministre délégué aux Technologies d'Information et de Communication
Ministre délégué aux PME et l'Emploi
Ministre délégué au Commerce et l'Artisanat
Ministre du Développement Durable
Ministre délégué à l'Environnement et l'Aménagement du territoire
Ministre délégué au Tourisme et le Logement
Ministre délégué à l'Industrie et l'Energie
Ministre délégué au Transport et l'Equipement
Ministre des Affaires Intérieures
Ministre délégué à la Sécurité (polices, gendarmeries et douanes)
Ministre délégué aux Collectivités territoriales
Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Sports
Ministre délégué au Travail et Relations sociales
Ministre délégué à la Famille, l'Enfance et la Solidarité
Ministre délégué à la Jeunesse et Sports
Ministre délégué à la Santé
Ministre des Affaires Extérieures
Ministre délégué aux Affaires Africaines et Maghrébines
Ministre de la Justice
Ministre de la Défense
Ministre de l'Education, de l'Enseignement et de la Formation Professionnelle
Ministre de la Culture
Ministre des Universités et de la Recherche
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche
2 commentaires:
Merci pour le projet qui est à la fois ambitieux et cohérent.
A défaut d'une révolution pacifique, cela dépend beaucoup du bon vouloir du pouvoir actuel. Les bonnes volontés ne manquent pas en Tunisie, mais les bonnes volontés au sein du pouvoir seraient une espèce rare.
Si la dictature continue à gouverner en Tunisie durant les 10 prochaines années, le seul changement possible et différent du RCD serait malheureusement extrémiste. La dictature a trop duré pour bien nourrir et faire le lit de l'extrémisme même si cela n'est pas apparent à l'oeil nu dans la société tunisienne. Chaque dictature tombe au bout de 30 ou 40 ans, mais une dictature mafieuse durerait plus longtemps car elle réussit à mettre la main sur les richesses et tenir tout le monde en laisse. Le seul remède, pour écourter la durée de vie d'une dictature de surcroît mafieuse, est d'encourager les citoyens, chacun à son niveau, à exercer leurs droits et refuser le fait accompli. C'est le minimum !
Bonne continuation.
H. Benamor
http://tunisie-harakati.mylivepage.com
Je suis contre le fait que l'on nourrice une dictature en se servant de la peur de l'extrémisme. Le résultat de la crainte du terrorisme et de la religion radical donne des prétextes au pouvoir pour multiplier les tortures, les violences, les répressions. La Tunisie est devenu au état policier avec le soutien de l'Europe et des Etats-Unis qui pensent que s'est la meilleure solution. En attendant des milliers de Sameh Harakati souffrent dans les prisons tunisiennes car un état n'arrive plus à faire la part des choses.
http://tunisie-harakati.mylivepage.com
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