lundi 23 juillet 2007

Projet de Transition vers la 3ème République

A l'occasion du 50ème anniversaire de la République, nous lançons ce projet de transition pour susciter l'adhésion de tous les patriotes face au destin politique de notre pays et surtout pour que chacun à son niveau prenne ses responsabilités vis à vis d'une fuite en avant déplorable et dangereuse pour notre avenir et celui de nos descendants.

Un appel qui s'adresse bien évidemment à tous les tunisiens sans exclusion et en particulier à ceux et celles qui sont au pouvoir dont l'adhésion est plus que nécessaire pour transformer les idées développées ci-dessous en une réalité. La Tunisie - de l'avis de beaucoup d'institutions internationales et de pays amis - est plus que apte à mener le combat des libertés individuelles et collectives en instaurant une république de droit via une vraie démocratie, elle est mature pour réussir ce défi plus que nécessaire pour se développer, s'épanouir et se hisser au rang des nations leaders.

Un appel orienté vers l'avenir qui est le plus grand commun dénominateur de chaque peuple. Un appel qui se veut conciliant et rassembleur de toutes les bonnes volontés pour réaliser, dans le calme, le plus grand chantier politique du début de ce 21ème siècle : le respect total et complet des droits humains sous une démocratie laïque reconnaissant et protégeant notre identité arabo-musulmane.

Un appel sous forme de défi à tous les tunisiens qui leur demande de retrousser les manches plus que jamais pour réussir ENSEMBLE les défis de demain dans le respect mutuel et dans une ambiance fraternelle où l'intérêt collectif est au-dessus de tous.

Un appel difficile cal il requiert de nous tous beaucoup de sacrifices. Sacrifier son temps, son énergie, ses moyens mais surtout ses acquis, son orgueil et son rang pour une cause très noble qui dépasse l'intérêt personnel et qui s'inscrit dans le temps absolu, dans la mémoire des générations. Il est de notre intérêt, nous citoyens et gouvernants tunisiens, de léguer à nos héritiers le pays le plus prospère, le plus stable, le plus indépendant, le plus respectueux des valeurs universelles et le plus respecté car il s'agit de l'existence même de notre pays et de notre nation arabo-musulmane dans un monde violent et globalisant. Les pays, et donc les peuples, qui ne se respectent pas (pour se faire respecter, il faut se respecter soi même) sont voués à la disparition (politiquement parlant). Il est temps que chacun de nous se pose la question, non seulement qu'est ce que j'ai fais mais surtout qu'est ce que je peux faire pour que mon pays soit meilleur !

Nous sommes tous conscients que les temps changent, les conditions de toutes sortes aussi et les priorités bougent, bref rien n'est figé ni absolu, tout est relatif (à part les valeurs humaines). Nous croyons que les tunisiens sont capables de surprendre en mettant en place un changement plus global, plus percutant, plus universel car il touche justement aux valeurs humaines, à la paix et à la stabilité de notre pays mais aussi à celle d'une région et d'une nation.

Nous appelons, bien évidemment, Monsieur le Président de la République, à prendre les initiatives qui s'imposent afin de créer les conditions d'alternance pacifique au pouvoir. Nous vous suggérons d'être l'homme politique le plus libre et de mettre en oeuvre le chantier de l'alternance démocratique selon l'agenda suivant :

1- Démissionner de votre fonction de président du RCD;

2- Annoncer votre démission de la présidence de la République qui prendra effet dès l'acceptation de la nouvelle constitution (dans un an au plus tard). Vous serez à la retraite avec les honneurs d'un ancien président de la République et dont le statut sera protégé par la constitution, libre de vos choix et de vos mouvements ;

3- Nommer un chef de gouvernement (Premier Ministre), personne politique, consensuelle connue pour son impartialité, sa neutralité et son intégrité morale. Le chef de gouvernement, qui ne pourra pas être candidat à l'élection présidentielle, aura la tache de former et diriger un gouvernement d'unité nationale pour une durée ne dépassant pas 12 (douze) mois, qui gèrera toutes les affaires de l'état ;

4- Le gouvernement, présidé par le Premier Ministre, nommera une assemblée constituante représentative pour préparer une nouvelle constitution à soumettre à un référendum au plus tard au bout de 9 (neuf) mois. Cette assemblée aura les pouvoirs d'un parlement élu ;

5- Le gouvernement organisera l'élection présidentielle (le chef du gouvernement ne peut pas être candidat) dans les 2 (deux) mois suivants l'acceptation de la nouvelle constitution ;

6- Le nouveau président prendra ses fonctions au sitôt les résultats sont confirmés ;

7- Le gouvernement, présidé par le Premier Ministre, organisera les élections législatives selon la nouvelle constitution dans le mois suivant l'élection du nouveau président.

Monsieur le Président de la République, nous souhaitons que cet appel pour un avenir démocratique et radieux, soit le socle du prochain changement que vous n'allez pas tarder à initier contre vents et marrés. Que dieu le tout puissant, vous apporte toute l'aide nécessaire à relever ce défi stratégique. Nous restons convaincus que l'Histoire retiendra votre nom comme l'initiateur du grand changement démocratique.

Chers concitoyens, «les hommes passent et leurs expériences aussi. Ce que nous pouvons léguer, avec fierté à nos descendants, ce sont des institutions solides et modernes» (Jean Monnet). Nous avons le choix entre modernisation et décadence. Le choix est très vite fait car l'Histoire retiendra nos actions. De plus, l'heure est propice à l'union dans le respect mutuel pour accomplir cet ambitieux chantier avec le concours et le soutien de toutes les bonnes volontés.


Vive la Tunisie,
Vive la République.
http://3rep-tn.blogspot.com/


Tunis, juillet 2007.


P.S. L'anonymat n'est ni une stratégie ni une tactique. C'est pour permettre à tout un chacun de s'approprier éventuellement le projet sans préjugé ni arrière-pensée.



Annexe : Un exemple de gouvernement de transition

Premier Ministre (Chef du gouvernement)

Ministre délégué à la fonction publique et la réforme de l'état
Ministre délégué aux relations avec le parlement et porte parole du gouvernement
L'Observatoire du Respect des Droits de l'Homme (ORDH)
Le Conseil National de l'Audiovisuel et de la Presse (CNAP)
La Cour des Comptes

Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi

Ministre délégué au Budget et Comptes publics
Ministre délégué aux Technologies d'Information et de Communication
Ministre délégué aux PME et l'Emploi
Ministre délégué au Commerce et l'Artisanat

Ministre du Développement Durable

Ministre délégué à l'Environnement et l'Aménagement du territoire
Ministre délégué au Tourisme et le Logement
Ministre délégué à l'Industrie et l'Energie
Ministre délégué au Transport et l'Equipement

Ministre des Affaires Intérieures

Ministre délégué à la Sécurité (polices, gendarmeries et douanes)
Ministre délégué aux Collectivités territoriales

Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Sports

Ministre délégué au Travail et Relations sociales
Ministre délégué à la Famille, l'Enfance et la Solidarité
Ministre délégué à la Jeunesse et Sports
Ministre délégué à la Santé

Ministre des Affaires Extérieures

Ministre délégué aux Affaires Africaines et Maghrébines

Ministre de la Justice

Ministre de la Défense

Ministre de l'Education, de l'Enseignement et de la Formation Professionnelle

Ministre de la Culture

Ministre des Universités et de la Recherche

Ministre de l'Agriculture et de la Pêche